Phytos La FNSEA veut se mettre Hulot dans la poche
La FNSEA a présenté au ministre de la Transition écologique son contrat de solutions pour les produits phytosanitaires. Elle lui demande de jouer le médiateur face aux ONG radicales.
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C’était un souhait de la FNSEA de pouvoir rencontrer régulièrement le ministre de la Transition écologique, mais c’est « à la demande de Nicolas Hulot » que Christiane Lambert et Éric Thirouin étaient reçus ce 13 février 2018 à l’Hôtel de Roquelaure. La présidente et le secrétaire général du syndicat ont présenté au ministre le « contrat de solutions » pour l’usage de phytosanitaires, initié par la FNSEA avec une trentaine d’organisations agricoles et para-agricoles.
Pas de stigmatisation
« Nous avons trouvé un ministre à l’écoute, qui a émis le souhait de trouver des points de convergence et d’éviter toute stigmatisation », se félicite Christiane Lambert. Quant à afficher publiquement son soutien au « contrat de solutions », le ministre « n’y est pas opposé ». À condition que le travail avance bien, comprend-on.
Pour appuyer son discours, la FNSEA invite le ministre à se rendre sur une ferme pionnière sur la réduction des phytos. Et pour montrer que l’agriculture a à cœur de progresser sur tous les fronts, les contributions agricoles au dossier énergie-climat, le bien-être animal et la restauration collective ont aussi été abordées par le syndicat.
Un retour au pragmatisme ?
Alors que se tient jeudi une réunion nationale sur le sujet des phytos en présence des quatre ministères concernés (Agriculture, Transition écologique, Santé, travail), des organisations professionnelles agricoles et des ONG, la FNSEA espère que Nicolas Hulot jouera un rôle de « médiateur » face aux ONG les plus radicales.
Le syndicat évoque aussi trois lignes rouges : pas de renationalisation des décisions (« l’harmonisation européenne doit être la règle »), pas de surcoût pour les agriculteurs et pas d’impasse technique. Même s’il n’y aura « pas de retour en arrière sur le glyphosate », le syndicat majoritaire veut croire à « un retour au pragmatisme ».
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